Aérodrome de Thise

Aux origines (années 1930)

L’aérodrome de Besançon–Thise est né en 1932 avec la création de l’Aéroclub du Doubs. Grâce à une subvention du ministère de l’Air, des terrains de la plaine de Thise furent acquis pour construire un aérodrome moderne, inauguré en 1934. Très vite, il devint un lieu central pour l’aviation de loisirs dans la région de Besançon.

Expansion militaire et architecture unique (1937–1938)

En 1937, l’armée de l’Air fit de Thise un aérodrome de dégagement pour Dole, Dijon et Luxeuil. Deux grands hangars métalliques en demi-tonneau furent alors construits. Conçus par l’ingénieur Fernand Aimond avec une charpente de type Eiffel, ils sont aujourd’hui les derniers témoins de ce savoir-faire technique.

La Seconde Guerre mondiale

En 1944, l’aérodrome servit à l’évacuation sanitaire de blessés depuis la poche de Colmar et les Vosges. Des Douglas C-47 américains y atterrissaient régulièrement. Lieu stratégique, il fut également la cible de mitraillages allemands, qui ont laissé des traces visibles sur les hangars.

Après-guerre : aviation de loisirs et événements

Dès 1945, le site retrouva sa vocation civile. Il accueillit des meetings aériens et même, en 1992, un championnat du monde de dirigeables. Plusieurs associations locales y sont installées : ULM, vols moteurs, planeurs, motoplaneurs et aéromodélisme.

Un patrimoine restauré

Classés Monuments historiques en 2007, les hangars étaient menacés de ruine. Grâce à une vaste campagne menée par la Fondation du patrimoine et le Loto du patrimoine, ils furent restaurés entre 2018 et 2020. Aujourd’hui, ils brillent à nouveau comme symboles de l’architecture aéronautique des années 1930.

L’aérodrome aujourd’hui

Géré par l’Union Sportive des Aéroclubs du Doubs (USACD), l’aérodrome de Thise est un lieu vivant et respectueux de son environnement :

• 20 hectares de plaine enherbée, favorables à la biodiversité.

• Activités variées : vol moteur, ULM, planeur, aéromodélisme.

• Transition écologique : fin de l’essence plombée (AVGAS), adoption de carburants verts (SP98).

• Vols encadrés et trajectoires conformes à la DGAC pour limiter les nuisances.